Cheverny appartient aux Hurault depuis  constructeur fut chancelier  (ministre de la
Le château actuel fut construit entre 1625
Il a été édifié en pierre de Bourré (Cher), 
pierre qui a la propriété de blanchir et de
L'architecte Boyer deBlois et le peintre 
à la décoration, comme aux châteaux de
 la fin du XIVème siècle. Le père du
 justice) des rois Henri III et Henri IV.
et 1635 pour Henri Hurault de Cheverny.
ce qui explique sa blancheur : c'est une 
durcir en vieillissant. 
Jean Mosnier présidèrent aux travaux et
Blois et de Chambord. 
Cheverny a conservé l'ameublement et la décoration du XVIIème siècle; il est le mieux meublé des châteaux de la Loire.
Les plans et la silhouette du château ont été inspirés  par le Palais du  Luxembourg à Paris. Des remaniements ultérieurs ont remis Cheverny au goût du jour. Tout en restant marquée par l'empreinte de la Renaissance, la belle façade du château incarne déjà l'architecture de l'époque classique.

Ce bâtiment réservé aux réceptions date du début du XVIIIème siècle. Durant la seconde guerre mondiale, les autorités craignant un bombardement de Paris, elle abrita de nombreuses œuvres d'art provenant du Louvre, parmi celles-ci figurait la Joconde.

Le château de Cheverny est entouré d'immenses pelouses composant des parterres en parfaite harmonie avec l'architecture ambiante. Ces parterres sont prolongés par un parc à l'anglaise fait d'arbres majestueux. La visite du parc peut se faire en bateau (canal) ou en véhicule électrique.

Cheverny est un haut lieu de la vénerie. La chasse à courre, toujours bien active dans cette région, a lieu deux fois par semaine (pendant la saison de chasse). Seuls les grands cerfs subissent la charge des chiens croisés (croisement du fox hunt anglais et du poitevin français), grands chasseurs, courageux et volontaires, obéissant au doigt et à l'oeil à leur maître.
On peut assister au repas des chiens de la meute à 17 heures, du 1er avril au 15 septembre.

Près de 2.000 bois de cerfs y sont exposés, rappelant la vie de l'équipage de Cheverny depuis 1850. Au fond, un imposant vitrail exécuté en 1982 par le maître-verrier Jacques Loire (atelier de Chartres) réprésente un départ de chasse.

Une partie des bâtiments date de la Renaissance. Au milieu, une très ancienne tour, le traditionnel pigeonnier, date du XIIème siècle et a été retouchée au XVIème.

Hergé, le père de Tintin, s'est directement inspiré du château de Cheverny - auquel il a supprimé les ailes - pour dessiner le château de Moulinsart, demeure du capitaine Haddock. Moulinsart est le nom inversé d'un village du Brabant wallon, Sart-Moulin.
C'est en 1929 qu'Hergé avait créé son célèbre reporter Tintin, et en 1942 qu'il avait inventé le capitaine Haddock. L'ancêtre de celui-ci, le chevalier François de Hadoque, capitaine d'un vaisseau de la Marine royale française, "La Licorne", se voit offrir par Louis XIV (en récompense de ses mérites comme le voulait l'usage au XVIIème siècle) le château de Moulinsart. Après bien des péripéties, son descendant en fera l'acquisition grâce à l'aide financière du professeur Tournesol.
Depuis sa première apparition dans Le Secret de la Licorne et son rachat par Haddock dans Le  Trésor de Rackham le Rouge, le Château de Moulinsart est devenu le havre de paix et le port d'attache du capitaine Haddock, de Tintin - qui délaissera progressivement son modeste appartement de la rue de Labrador à Bruxelles - et du professeur Tournesol qui y est installé avec son laboratoire. Nestor, le majordome, y est immuablement attaché et fait presque partie des meubles.
Le domaine de Cheverny et la Fondation Hergé se sont associés pour réaliser et mettre en place une exposition permanente sur le thème : les secrets de Moulinsart. C'est la société Moulinsart, gestionnaire des intérêts d'Hergé, qui s'est occupée de la scénographie, des effets visuels et sonores.
A Cheverny, l'art de la BD côtoie l'art architectural pour le plaisir des visiteurs de 7 à 77 ans. Selon Charles-Antoine de
Vibraye, actuel propriétaire des lieux et
Fondation Hergé. "Les discussions ont duré cinq
accord de participation financière. La Fondation
budget total de l'opération s'est élevé à plus de
réaliser cette exposition unique en son genre. Il
permanente sur Tintin", précise-t-il.Sur 500 m2 
tintinophile, il n'a pas été facile de convaincre la
ans, pour finalement aboutir en 2001 sur un
a financé l'exposition, non le gros oeuvre. Le
200.000 euros. Il a fallu moins d'un an pour
n'existe d'ailleurs à ce jour aucune exposition 
et dans quelque 13 salles, vous admirerez de 
fidèles  reconstitutions du château de Moulinsart  et vous  revivrez les événements qui s'y déroulèrent. La  dernière pièce du  parcours, inspirée  de  la "salle de marine" du capitaine Haddock (Le trésor de Rackham le rouge), recevra de temps en temps des expositions temporaires. Pour mieux vous immerger dans le monde de Tintin, un petit film vous est proposé au départ, rappelant quelques éléments de base concernant Hergé, son héros Tintin, ainsi que les relations qui unissent Cheverny à Moulinsart. Puis, à l'entrée de chaque salle, une animation visuelle replace la scène évoquée dans le contexte de la BD.
Il s'agit donc de reconstitutions minutieuses de l'univers des albums. On retrouve ainsi dans la première pièce la poutre avec laquelle Tintin défonce un mur de briques pour se retrouver dans une crypte encombrée d'antiquités diverses (Le Secret de la Licorne). Puis, le visiteur passe dans une seconde salle pour plonger en plein coeur de l'Affaire Tournesol. C'est la tempête, nous sommes dans le noir, on entend le bruit violent de l'orage. Le miroir et le vase posé sur une commode sont brisés en mille morceaux et les vitres d'une double fenêtre volent en éclats ! Plus loin, le laboratoire du professeur Tournesol plein de toutes ses folles inventions. 
Hergé a montré l'appartement bruxellois de Tintin, mais non la chambre qu'il occupait au château de Moulinsart. Les exposants ont tenu à l'imaginer. Ils ont donc constitué dans un décor sobre, propre au caractère du héros, une petite pièce bleue contenant un lit, un bureau, une radio, une litière pour Milou, des coupures de presse et quelques tenues célèbres portées par le petit reporter. Ailleurs, une voix s'exclame : "Mille sabords !". Mais ce n'est pas celle du capitaine, non, c'est celle du petit diable arabe Abdallah. Toutes les bêtises que cet enfant a pu commettre dans le château sont reconstituées. On retrouve ainsi le seau qui se renverse sur la tête du capitaine, la tête de tigre qui effraye Tintin et le coucou qui crache de l'eau. Le plumeau de Nestor, le majordome, est également exposé. Dans la salle de projection, le professeur Tournesol fait part à ses compagnons de son invention : le Supercolor Triphonar.
"C'est une exposition qui se suffit à elle-même", déclare Adelain Guyot, le scénographe de l'exposition. "Nous n'avons pas voulu de guide pour que le visiteur puisse circuler librement doté d'une simple brochure explicative". Le président de la Fondation Hergé estime que c'est "un parfait commencement pour l'éventuelle création du musée Hergé".
Les visiteurs peuvent profiter de leur passage à Cheverny pour déguster ou acheter du vin de la région  : l'A.O.C Cheverny et l'A.O.C Cour-Cheverny.
Avec 350.000 visiteurs par an, Cheverny reste l'un des sites les plus prisés de la vallée de la Loire. Certainement parce que son propriétaire a su miser tout autant sur la tradition que sur la modernité en appliquant ce précepte cher à André Malraux : "Il n'y a d'héritage que s'il y a métamorphose".