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amboise
amboiseA l'emplacement d'un oppidum gaulois (lieu fortifié établi sur une hauteur) remontant à plus de 4 siècles avant J-C. s'élevait une forteresse féodale appartenant aux Seigneurs d'Amboise. Cette place stratégique dominait l'un des rares ponts permettant de franchir la Loire.  Les Comtes d'Anjou y possédaient un donjon qui leur fut confisqué par Charles VII après une tentative de complot. Le château d'Amboise devint alors propriété de la Couronne. Valois et Bourbons  honorèrent Amboise de leur présence jusqu'à la Révolution. L'actuel château, prestigieux témoin de l'architecture gothique et Renaissance, fut aménagé par Charles VIII et Louis XII à la fin du XVe siècle et au début du XVIe.
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azay
azay Ce château Renaissance fut bâti sur pilotis de 1518 à 1529 par Gilles Berthelot, président de la Chambre des comptes et maire de Tours. Encore gothique par sa silhouette, il est déjà moderne par son aspect riant. L'appareil de défense féodal n'est plus là qu'à titre de souvenir et ne témoigne plus que du haut rang occupé par le propriétaire. Les lourdes tours sont devenues d'inoffensives tourelles aux contours gracieux. Le chemin de ronde sert à des effets de lucarnes, les mâchicoulis sont prétexte à ornements et les fossés deviennent de simples miroirs d'eau. Construit en partie sur l'Indre, le château se compose d'un grand corps de logis et d'une aile en équerre. Il a subi l'influence des constructions que François Ier venait de faire élever à Blois : mêmes pilastres superposés séparant les travées, même double corps de moulures séparant les étages. Mais ici la symétrie est respectée dans toute l'ordonnance du bâtiment. La partie la plus remarquable du logis est le grand pignon à double ouverture qui contient l'admirable escalier d'honneur intérieur et à rampe droite.
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blois
bloisImportant château médiéval profondément restructuré par Louis XII. L'existence de la forteresse des comtes de  Blois est attestée depuis l'époque carolingienne (IXe s.) mais, du Moyen Age, il ne subsiste plus guère aujourd'hui que la salle des États généraux (XIIIe ) et des vestiges de l'enceinte (XIIIe et XIVe). Louis XII installa sa Cour en 1498 dans un château dont il fit progressivement un palais de gouvernement en délaissant son caractère militaire et défensif. On  employa la brique afin de faire chanter la polychromie des matériaux, mais on resta attaché à des décorations de type gothique flamboyant (rosaces, pinacles, frises de feuillages, etc.) Les bas-reliefs sont de très faible hauteur et la sculpture profondément creusée dans la pierre. Le roi remplaça une tour de la cour par un escalier à vis aujourd'hui célèbre et ouvrit la façade sur la ville par d'amples loggias
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chambord
chambordLe château est un royal pied-à-terre. François Ier décide vers 1518 de construire un château de chasse en Sologne, réputée pour ses étendues giboyeuses. Or, depuis près d'un demi-siècle le mouvement artistique italien inspire l'architecture des châteaux du Val de Loire. Chambord sera donc un compromis entre le mouvement artistique transalpin et le château médiéval traditionnel. La décision formelle de bâtir l'édifice est prise le 6 septembre 1519. Le chantier ne se termine qu'au XVIIIe siècle, après une courte interruption en 1559. Le parc alentour accueille les chasses privées de François Ier. En 1645, un mur de 32 km de long ceint le domaine. Ce château est bien plus qu'un simple relais de chasse. C'est le symbole du pouvoir d'un jeune roi face à l'Europe de Charles Quint et  de Henry VIII d'Angleterre. Son architecture traduit l'apogée de la Renaissance. Quatre cent quarante-quatre pièces s'organisent autour du génial escalier à double révolution dont les plans sont attribués à Léonard de Vinci. Sur les terrasses, les lanternes, lucarnes et cheminées sculptées s'entremêlent.
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chaumont
chaumont Sur un ancienne forteresse deux fois rasée, le château fut réédifié de 1465 à 1510 par Pierre d'Amboise, Charles Ier et Charles II. L'ensemble aux quatre tours à mâchicoulis associe trois corps de logis encadrant une cour intérieure formant terrasse. Deux tours rondes défendent l'entrée au double pont-levis. S'ornant d'un joli puits ajouté au XIXe s., la cour jadis fermée de tous côtés est bordée de trois ailes plus ou moins dénaturées, le logis méridional étant flanqué d'une tour d'escalier à pans coupés gracieusement ornementée. Un très beau parc entoure le château. Ses bâtiments, dont la rudesse féodale s'atténue au contact de la Renaissance, sont complétés par de luxueuses écuries, vestige du temps des équipages. En 1560, Catherine de Médicis, veuve de Henri II, n'acquiert le château que pour se venger, par un détour, de Diane de Poitiers, la favorite du défunt roi. La reine oblige sa rivale à lui céder sa résidence préférée, Chenonceau, en échange de Chaumont. Diane préférera cependant finir ses jours dans son château d'Anet.
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chenonceau
chenonceauCe château, qui semble avoir traversé les siècles sans souffrir des outrages du temps, apparaît encore aujourd'hui comme un des plus purs chefs-d'œuvre de la Renaissance française et du classicisme naissant. Sa grâce féminine s'explique par le fait qu'il a été construit par des femmes pour des femmes, non plus au milieu d'une forêt giboyeuse ou à la croisée des chemins de guerre, mais sur l'eau même. Il fut construit au bord du Cher à l'emplacement d'un ancien château démoli dont on conserva le donjon (tour des Marques) et les fondations d'un moulin. Cinq maîtresses s'y succédèrent :
  • 1513 : Thomas Bohier achète à la famille des Marques un manoir moyenâgeux qu'il fait raser à l'exception du donjon. Souvent parti guerroyer, il laisse à sa femme Catherine Briçonnet le soin de diriger les travaux de construction d'un magnifique pavillon carré.
  • 1547 :  Chenonceau est donné en cadeau à Diane de Poitiers, favorite du roi Henri II. C'est elle qui a l'idée de construire un pont sur le Cher reliant le pavillon carré à la rive opposée. Elle fait également aménager des parterres à l'italienne.
  • 1559 : Catherine de Médicis, veuve du roi Henri II, prend possession du château après en avoir chassé sa rivale. Elle fait construire une grande galerie sur 2 niveaux sur le “pont de Diane”, aménage les jardins et entreprend la construction de communs.
  • 1733 : Chenonceau est racheté par le fermier général Dupin. Madame Dupin aime “faire salon” et le château retrouve son éclat d'antan et devient un important foyer littéraire fréquenté notamment par Jean-Jacques Rousseau.
  • 1863 : Dame Pelouze rachète le château et entreprend d'importants travaux de restauration qui vont lui éviter de tomber en ruine. Ces travaux dureront 10 ans. 
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cheverny
chevernycheverny-tintinCe château constitue l'une des plus remarquables réalisations de l'architecture de style Louis XIII.  La demeure initiale, bâtie par Raoul Hurault en 1510, fut remplacée aux environs de 1625 par un nouveau château dont la construction  s'est achevée dans les années 1640. Répondant à une ordonnance symétrique, le bâtiment, en pierre blanche de Bourré, est surmonté de toits d'ardoise de hauteurs différentes. Un très remarquable escalier, du plus pur style Louis XIII, présente la particularité d'être “à montée droite” avec paliers, contrairement à la mode “en spirale” de l'époque. Hergé, créateur de Tintin, s'est inspiré de Cheverny pour créer le château de Moulinsart, en supprimant  les deux ailes extérieures. Un grand nombre d'écrivains s'en sont également inspirés (des écrivains de la Pléiade, en passant par Rabelais jusqu'aux écrivains romantiques dont Alfred de Vigny). Haut lieu de la chasse à courre,  Cheverny possède une meute de chiens ainsi qu'une salle des trophées renfermant 2.000 bois de cerfs.
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chinon
chinonEdifié des années 950 au XVe siècle par les comtes de Blois, les comtes d'Anjou et les Plantagenêts,  par les rois de France enfin, ce composite ensemble étire ses murailles sur 400 m, au sommet d'un éperon abrupt. Au-delà des douves sèches, que franchit un pont en pierre, la tour de l'Horloge (XIIe – XIVe s) commande l'accès au château du Milieu, quadrilatère irrégulier. Cette tour, par où se fait l'entrée du château,  est curieusement plate : 5 m d'épaisseur pour 35 m de hauteur.  Un raide escalier à vis relie les salles superposées. La salle du Trône fut le théâtre de la fameuse confrontation Pucelle-Dauphin, futur Charles VII. Arrivant de Domrémy, Jeanne d'Arc le rencontra le 9 mars 1429 (la légende veut qu'elle ait reconnu le dauphin déguisé au milieu des chevaliers). En 1633, Chinon devint la propriété du cardinal de Richelieu ; ses héritiers en demeurèrent les seigneurs jusqu'à la Révolution. Les logis royaux abritent une maquette du château dans son apparence du XVe s. La tour carrée du Trésor, qui fut découronnée en 1699 alors qu'était démolie la salle du Trône, date du règne de Henri II. Dans la cour s'ouvre un puits profond d'une trentaine de mètres. Au nord : trois tours : deux du XIIIe s. et une de la fin du XVe. Elément essentiel de sa défense, la puissante tour du Coudray (12 m de diamètre, murs épais de presque 4 m) est encore haute de 25 m, quoique amputée de ses mâchicoulis et de sa terrasse supérieure.
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langeais
langeaisEdifié principalement au XVe s. par un gouverneur de Louis XI, sur les ruines d'un ancien donjon datant du Xe s., c'est l'image du château-fort médiéval : hauts murs, chemin de ronde à créneaux, mâchicoulis et pont-levis. Ses tours sont massives, ses murs sont gris et son pont-levis est très solide. Les bâtiments comportent deux ailes en équerre. L'aile principale se compose d'un donjon et d'un corps de logis.  Le donjon est fait d'une grosse tour et d'une caserne pour la garnison. Le corps de logis forme la demeure seigneuriale et une tour le défend à chaque extrémité.  On entre dans l'édifice par un pont-levis. Demeure royale, Langeais a connu les fastes de la Cour lors des mariages d'Anne de Bretagne avec Charles VIII en 1491 puis avec Louis XII en 1499. Elle offrit en dot la Bretagne à la France. L'originalité de Langeais est d'avoir su préserver son architecture défensive et l'ambiance de ses appartements Renaissance. Une trentaine de tapisseries des XVe et XVIe s. apportent vie aux murs. C'est une des richesses principales du château tant elles ont gardé la fraîcheur de leurs couleurs et la naïveté de leurs scènes. Sous le château, les souterrains sont nombreux. Autrefois, c'étaient des carrières. Maintenant, ils servent de caves à vin.
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loches
lochesBâti sur un éperon rocheux (site d'un oppidum gaulois) le château  domine la ville et son enceinte protège une belle cité médiévale. Loches fut une forteresse au moins depuis le VIe siècle. Plus tard, Les comtes d'Anjou y installèrent un château défensif et résidentiel (au XIe s.). Passée à Henri Plantagênet, elle fut encore fortifiée. Jean sans terre la livra à Philippe Auguste pendant la croisade de Richard Cœur de Lion. Reprise aux Anglais par Philippe Auguste en 1205, elle est assiégée en vain pendant la Guerre de Cent Ans. Saint Louis la racheta au milieu du XIIIe siècle et Loches devint une résidence royale. Le dauphin Charles s'y réfugie. Devenu Charles VII, il y revient avec sa “Damoyselle de Beauté”, Agnès Sorel, la première “maîtresse officielle” d'un Roi de France. Louis XI fera agrandir la forteresse et en fera une prison d'Etat, tandis que Louis XII édifiera une seconde aile au nord, aile qui contraste avec l'aile sud, d'aspect féodal, avec des tourelles,  des échauguettes de guet au pignon et un chemin de ronde. Le château comprend une tour du XIIIe s. dite “tour de la Belle Agnès” haute de 37 m et les logis royaux des XIVe et XVe s. Ceux-ci comprennent deux parties bâties à des époques différentes dont la plus ancienne et la plus haute démontre le besoin de sécurité des châteaux forts : quatre tourelles sont engagées dans le mur et un chemin de ronde les relie, à la base du toit. Ce Vieux Logis a été prolongé sous Charles VIII et Louis XII par une demeure de plaisance, le Nouveau Logis, où se manifestent les goûts de la Renaissance. Plusieurs étages de cachots souterrains gardent encore les traces de prisonniers célèbres. Dans une salle du château, on peut voir un portrait de la Belle Agnès et une copie de la célèbre Vierge à l'Enfant de Jehan Fouquet ainsi qu'un intéressant triptyque de son école.
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montsoreau
montsoreauDiplomate et conseiller de Charles VII, Jean de Chambes épousa en 1445 Jeanne Chabot dont la famille possédait le domaine de Montsoreau . Il reconstruisit totalement le château vers 1450. Entouré de douves en eau, le nouvel édifice s'imposait comme une place forte au centre de l'agglomération alors ceinte de murailles, mais la partie méridionale donnant sur une cour-terrasse se révélait sobrement avenante. Elle devint plus  aimable encore vers 1520 avec l'ajout d'une jolie tourelle d'escalier marquée par la Renaissance (la spirale s'achève sous une voûte en palmier). Extérieurement décorée avec fantaisie, cette tourelle s'orne d'une sculpture montrant deux singes hissant un bloc de pierre à l'aide d'une chaîne avec la devise “Je le feray”. La façade sur la route, autrefois baignée par le fleuve, offre une architecture militaire à l'aspect imposant. A l'intérieur du château est installé un musée des “goums” qui présente des souvenirs se rattachant à la conquête du Maroc, à l'histoire des “goums” (unités de cavaliers recrutés au Maroc), au maréchal Lyautey et à son œuvre. Une Dame de Montsoreau fut rendue célèbre par Alexandre Dumas qui l'a prise comme héroïne d'un de ses romans.
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sache
sacheLe petit château est une gentilhommière entourée d'un parc plaisant au tracé sans rigueur, le tout composant un ensemble romantique sur les bords de l'Indre. Des XVIe et XVIIe s., remanié au XVIIIe, il appartenait à Mr de Margonne, ami de la famille Balzac. Honoré de Balzac y fit de nombreux séjours et c'est là qu'il écrivit une grande partie de son œuvre. Un musée Balzac y est d'ailleurs installé exposant des autographes, des lettres, des épreuves sur lesquelles l'écrivain pourchassa la coquille et le doublon, des éditions originales, des portraits, des caricatures et divers souvenirs évocateurs du deuxième tiers du XIXe s. La salle à manger et le salon ont conservé leurs meubles anciens et leurs tapisseries.
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usse
usseJean de Bueil fit débuter les travaux de construction de l'actuel château  en 1462 à l'emplacement d'un château médiéval. Ussé perdit son aspect de forteresse féodale (pont-levis, tours, chemin de ronde, donjon) au XVIIe s. avec la destruction du corps de logis nord ouvrant une magnifique perspective sur la Loire et la construction de terrasses suivant la mode de Versailles ou de Fontainebleau. Ussé est un véritable château de rêve mêlant les fausses rudesses d'un gothique souriant, les grâces et les harmonies de la Renaissance et une sage rigueur classique. Il est construit en pierre blanche, avec une multitude de toits, clochetons, lucarnes et cheminées. Charles Perrault, en visite au XVIIe s. s'en est inspiré pour écrire son conte le plus connu “La Belle au Bois Dormant”. Le chemin de ronde est bordé de pièces vitrées représentant à l'aide de personnages de cire des scènes de ce conte.
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villandry
villandryLe château de Villandry (au Moyen  Age, il s'appelait Colombiers) est le dernier-né des grands châteaux Renaissance du Val, surplombant le confluent du Cher et de la Loire. Englobant un puissant donjon carré, vestige de la forteresse médiévale, remanié au XIVe s., il a été construit au cours des années 1530 par Jean Le Breton, Ministre des Finances de François Ier. Encadrant une cour d'honneur ouverte sur le Val, le monument élégant annonçant déjà le classicisme se pare de grandes lucarnes-bijou, ornementées avec art par de véritables orfèvres de la pierre. On y donne des concerts de musique classique car l'acoustique est excellente et la pierre blanche de Touraine, le tuffeau, conserve la chaleur très tard le soir. En 1906, le Dr Carvallo acheta un château usé par le temps et enlaidi par la négligence des propriétaires successifs, qu'il s'employa à restaurer. Ce richissime amateur très éclairé avait l'âme d'un jardinier-paysagiste-poète : il se jura de redonner aux jardins leur apparence harmonieusement stricte de la Renaissance.
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