La cathédrale de Chartres est le monument par excellence de l'art gothique français. Sa vaste nef du plus pur style ogival, ses porches présentant d'admirables sculptures du milieu du XIIème siècle, sa chatoyante parure de vitraux des XIIème et XIIIème siècles en font un chef-d'oeuvre exceptionnel et remarquablement bien conservé. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, Chartres est la plus complète et la mieux conservée des cathédrales gothiques.
Depuis le haut Moyen Age, Notre-Dame de Chartres est un sanctuaire de pèlerinage, où l'on vénère la statue de Notre Dame de Sous Terre, qui comme son nom l’indique est visible dans la crypte.
Entre ses deux tours, surmontées au sud d'une flèche de la fin du XIIème s. et au nord d'une flèche flamboyante, s'élèvent les trois portes qui forment le portail royal, ainsi nommé en raison des statues-colonnes des rois et des reines de l'Ancien Testament qui garnissent ses ébrasements. Cet ensemble, considéré comme le premier grand chef-d’œuvre de la sculpture gothique, est dominé par trois verrières célèbres du milieu du XIIème s.

Des vitraux contemporains de la construction garnissent les baies (173 verrières). Aux façades nord et sud du transept, trois portails, précédés de porches, ont été sculptés à la même époque. Ainsi peut-on suivre l'évolution de la peinture monumentale sur verre ainsi que de la sculpture du milieu du XIIème s. Au début du XIVème s., la chapelle Saint-Piat fut ajoutée au chevet. Elle possède, elle aussi, des vitraux contemporains. La chapelle de Vendôme, ouverte sur la nef en 1417, la clôture du chœur, commencée au XIVème s. par Jean Texier dit Jean de Beauce et terminée sous Louis XIV, complètent cet extraordinaire monument musée.
 

Le labyrinthe de Chartres est un remarquable dallage situé en bas de la nef centrale, du côté du portail royal, qui occupe la largeur totale de la nef.
Avec ses 13 mètres de diamètre, il développe en de magnifiques circonvolutions, un chemin de 34 centimètres de large sur une longueur totale de 261,50 mètres.
On appelle ce dallage un labyrinthe mais en réalité ce n’est pas un dédale comme celui de la mythologie avec  des bifurcations où l’on pouvait se perdre. Il s’agit d’un unique chemin que l’on peut suivre de l’entrée, depuis le portail royal de la cathédrale (à l’ouest), jusqu’au centre du labyrinthe. On ne peut pas s’y perdre… il faut seulement prendre le temps de le parcourir en sa totalité, en suivant toutes ses circonvolutions. Alors on arrive au centre. Ce chemin à parcourir est celui de la vie, depuis la naissance jusqu’à la mort qui, pour le chrétien, n’est pas une fin mais une entrée dans la vie éternelle, dans la Jérusalem nouvelle.