En arrivant par la route de Senneville (D79), et après s’en être éloigné de deux kilomètres, l’on découvre soudain, dans l’épanouissement d’un vallon, Fécamp, puis la falaise et la merLa ville de Fécamp au riche passé monastique, vit toujours de son port ; longtemps « capitale » des terre-neuvas français pour la pêche à la morue, elle se reconvertit progressivement dans d’autres activités.Elle hébergea entre autres l’écrivain Guy de Maupassant, qui y situa nombre de ses contes.Dès le 7ème siècle, un monastère y est institué ; il abrite l’insigne relique du Précieux Sang miraculeusement échouée à Fécamp avec le figuier « confié à la mer et à la grâce de Dieu » par Isaac, neveu de Joseph d’Arimathie.Le monastère, sous l’impulsion du duc de Normandie, accueille quelque temps plus tard, une colonie monastique de l’ordre des bénédictins. Sous leur égide, l’abbaye prend une importance considérable et rayonne sur tout le duché ; Fécamp devient le premier pèlerinage de Normandie et il est de tradition que les ducs viennent y faire leurs Pâques ; trouvères et jongleurs, protégés des abbés du lieu, contribuent à propager la gloire du Précieux Sang.En 1510, un moine, nommé Vincelli, eut l’idée de distiller des plantes aromatiques poussant sur la falaise. La fameuse liqueur Bénédictine était née.
Le Palais 
de la Bénédictine
En 1863, Alexandre Le Grand négociant 
en vins de Fécamp, qui est aussi un 
grand collectionneur d'art, retrouve un grimoire datant d'avant la Révolution. Parmi d'autres recettes, y est consignée celle, plutôt énigmatique, de l'élixir de Dom Bernardo Vincelli, un bénédictin vénitien de la Renaissance, qui a séjourné à l'Abbaye de Fécamp. Patiemment, il déchiffre la précieuse formule où la myrrhe voisine avec le genièvre, le safran avec l'écorce de citron.
Le Palais Bénédictine renferme aujourd'hui trois centres d'intérêt 
- Une collection d'objets d'art religieux des XVème et XVIème siècles, présentés dans une succession de salles néo-gothiques et néo-renaissance tels qu'ils étaient au début du siècle.
- Une distillerie dans laquelle s'élabore la célèbre liqueur.
- Une galerie d'art.

La Bénédictine

La Bénédictine est élaborée à partir de vingt-sept plantes et épices provenant des quatre coins du monde. Angélique, hysope, genièvre, myrrhe, safran, aloès, arnica, cannelle confèrent à Bénédictine sa saveur unique.

Fabriquée avec un savoir-faire unique depuis son origine, Bénédictine, d'une qualité irréprochable, est le fruit d'un long processus d'élaboration.
Distillée dans un alambic de cuivre, elle est ensuite vieillie en fûts de chêne et conservée dans l'ombre des caves du Palais…

Aujourd'hui, Bénédictine est l'incarnation raffinée d'une liqueur haut de gamme appréciée dans le monde entier.

Dans les années 30, le barman du célèbre Club Twenty One à New York imagina un mariage de Bénédictine et de cognac.

Ce dernier rencontra un franc succès et fut alors baptisé B&B. Plus sec que Bénédictine, B&B résulte d'un savant dosage alliant la force d'un vieux cognac au bouquet subtil des vingt-sept plantes et épices qui composent la liqueur Bénédictine. 
Bien sûr, la formule reste secrète et seul le maître distillateur connaît la composition exacte du B&B élaboré au Palais Bénédictine

Coquilles St Jacques à la B&B

(Pour 4 personnes)
12 noix de St-Jacques avec corail 
1 cuil. à soupe de Bénédictine
5 cuil. d'huile de noix
quelq. gout. de jus de citron vert
quelq. graines de coriandre écrasées.
Couper en deux les noix de St-Jacques.
Les faire revenir dans l'huile de noix chaude de chaque côté (3 min en tout), sel, poivre.
Les égoutter.
Dresser sur un plat. 
Verser le mélange Bénédictine, citron vert, coriandre au moment de servir.