L'histoire d'York,
c'est l'histoire de l'Angleterre.
(Georges VI)

York, n'est pas un musée, c'est le cœur même d'une merveilleuse région touristique où les échos du passé s'allient avec bonheur aux formes d'activités et de loisirs de notre époque. (Charles Vial)
 

York est un peu la Bruges anglaise, la ville historique où l'on vit, où l'on pense anglais jusqu'au bout des ongles. (Touring club)

Un peu d'histoire
 

YORK baignée par l'Ouse, par-dessus laquelle ont été jetés de merveilleux ponts et sur les bords de laquelle ont été aménagés de charmants quais.
York fut dès le premier siècle un lieu d'occupation romaine "Eboracum". Au 4ème siècle Constantin le Grand y est proclamé  empereur par les Légions Romaines. Capitale de la Bretagne romaine puis du Royaume Angle
(6ème siècle) de Northumbrie.
York fut aussi un important centre commercial danois (11ème siècle). Devant sa résistance, Guillaume le Conquérant la fit raser en 1066 lors de sa conquête de l'Angleterre. En 1190, lors d'un sanglant pogrom, 
tous les membres de la communauté juive y furent massacrés.
Au 13ème siècle, York façonne son visage médiéval. Elle fut durant le Moyen Age la deuxième ville du royaume. En 1460, après décollation, les têtes de Richard, Duc d'York, et de son fils Edmond y furent exposées (guerre des Deux Roses).
York, après un déclin, connaît à l'époque victorienne un développement industriel et ce grâce au chemin de fer.
York est actuellement une ville de 100.000 habitants et la capitale du Yorkshire.

Visite de la ville
 
YORK la médiévale a survécu à l'outrage des siècles. Plusieurs rues de la cité ont l'air de sortir d'un conte pour enfants. A travers les rues étroites et sinueuses de la vieille ville, on découvre d'amusantes façades à colombages, aux petites fenêtres étroites qui leur donnent presque "visage humain". Des remous du sol ont incliné certaines maisons qui semblent se pencher l'une vers l'autre comme pour une causette.

LES REMPARTS ET LES PORTES

YORK se découvre le mieux d'abord à distance depuis les remparts moyenâgeux qui ceinturent la ville. On peut y flâner des heures durant en allant de l'une à l'autre porte : les "Bars". Par ce merveilleux chemin piétonnier long de plusieurs kilomètres, on rencontre l'histoire à chaque pas. 

Au Nord, Bootham Bar est la plus ancienne porte. Elle est construite  sur un site romain. Elle date du 12ème siècle et fut sauvée de la destruction en 1832 grâce aux pétitions des habitants.
A l'Ouest, Micklegate Bar est la porte la plus importante. C'est par elle que les rois et nobles visiteurs de la ville font leur entrée. On y exposait aussi les têtes sanglantes des criminels et des traîtres décapités.
A l'Est, Monk Bar conserve un toit voûté très bien conservé et une herse en état de marche.
Au Sud, Walmgate Bar est la seule porte en Angleterre qui possède encore sa barbacane complète.
 

LE CASTLE MUSEUM
 

YORK possède le second musée le plus visité d'Angleterre, c'est le Castle Museum.

Installé dans une ancienne prison de femmes, édifiée au 
18ème siècle, ce musée a été fondé grâce à la collection du médecin John Kirk.

Ce musée reconstitue dans deux rues la vie yorkaise dans ses moindres détails. Half Moon Court restitue la vie de la York Edouardienne.

Les cellules, hormis celle du dernier brigand de grand chemin Dick Turpin,

ont été transformées en ateliers d'artisanat ou boutiques d'antiquaires. Pour ceux qui aiment les choses rares du temps passé, ce musée est un vrai régal. 


LE MINSTER

YORK a son Minster comme Reims a sa Cathédrale.
Construite de 1220 à 1480, la cathédrale intègre harmonieusement les différents styles. L'immense vaisseau gothique dont la pureté de son architecture, la richesse de sa décoration, la variété de ses chapelles latérales retient l'attention.
Le chœur est célèbre pour ses stalles en bois sculpté et sa Galerie des Rois en clôture de chœur (ensemble unique de quinze statues du 15ème siècle).

Le Minster est une anthologie du vitrail. Nombreux et très variés, ceux-ci sont des spécimens de tous les siècles, du 12ème au 20ème. Lors de la dernière guerre, certains d'entre eux furent démontés pour être protégés, ensuite, restaurés et replacés.
Ce joyau a pourtant bien failli ne pas nous parvenir. En effet, en 1829 et en 1840 l'homme, accidentellement ou volontairement, y met le feu. En 1984 la foudre frappa le toit du transept sud qui s'enflamma. Le vitrail de la Rose vola en éclats. Heureusement, tout a pu être patiemment reconstitué.
Le Minster fait preuve d'une étonnante pureté architecturale qui invite le visiteur au recueillement et à la méditation.

LA CLIFFORD'S TOWER

York comme Etampes en France abrite en son sein un vestige de fortifications érigées par Guillaume le Conquérant. Dans cette tour, à l'origine en bois et établie sur un monticule artificiel, se passa en 1190 un suicide collectif. En effet, les juifs de la ville de York, pressés de se convertir à la religion catholique ou de mourir, optèrent pour un suicide collectif en s'immolant par le feu. La tour brûla jusqu'aux fondations. Henri III la fit reconstruire en pierres dans le courant du 13ème siècle. Son nom lui vient de Roger Clifford qui y fut pendu en 1332. Au 17ème siècle sa poudrière explosa et la tour se retrouva dans son état actuel. De cet endroit la vue sur la cité est remarquable.
 
 

LES SHAMBLES

YORK avec la rue des Shambles vous laisse imaginer l'aspect de la ville au Moyen-Age lorsque chaque étage s'avançait au-dessus de l'étage inférieur, de telle sorte que l'on pouvait se serrer la main de part et d'autre de la rue. A l'origine, les abattoirs y étaient nombreux.  Après avoir été une rue des bouchers, elle est devenue aujourd'hui un centre commercial où se côtoient magasins d'antiquités, boutiques et galeries d'art. C'est le royaume du lèche-vitrine.
 

YORK possède de merveilleux jardins, un musée Viking :  LE  JORVIK VIKING CENTRE, un musée du chemin de fer : LE NATIONAL RAILWAY MUSEUM

Francis Georges