Veurne-Furnes



Au centre de cette ville artistique, la Grand-Place. De cet endroit magnifique, l'œil y embrasse les principaux monuments : à l'ouest se dresse l'hôtel de ville, à côté de l'ancienne "Landhuis", face au pavillon espagnol dans la Ooststraat, l'ancienne Halle aux Viandes qui a été transformée en bibliothèque. Derrière les façades de style Renaissance, s'élèvent les formes monumentales de deux églises gothiques : l'Eglise Saint-Nicolas et l'Eglise Sainte-Walburge.

La Grand-Place
La Grand-Place de Furnes vient d'être reconstruite. Pourtant, on se croit toujours dans une ville espagnole. La majestueuse "Furnes espagnole" est embellie par l'exubérant art décoratif flamand. Vous ne trouverez pas deux pignons identiques. Les habitants ont peut-être raison : cette place presque carrée est l'une des plus belles de Belgique.
 

L'Hôtel de Ville
Au coin de la Grand-Place, à côté de la "Landhuis", une élégante double façade orne l'Hôtel de ville du 16ème siècle. A l'arrière, se dresse  une tourelle qui se termine en forme de poire.
Vous pouvez admirer le somptueux intérieur lors d'une visite guidée qui a lieu toutes les heures. Les salles  sont ornées de mobilier 17ème  et 18ème  siècles, de cuir doré de la ville espagnole de Cordoue, des portraits des archiducs Albert et Isabelle et de la "Jeune Fille de Furnes", une peinture de Paul Delvaux.
 

L'Eglise Saint-Nicolas
L'Eglise Saint-Nicolas est un exemple typique d'une église halle-gothique de Flandre occidentale. Elle est de conception plus modeste que l'Eglise Sainte-Walburge, de l'autre côté de la diagonale. Contrairement à son ambitieuse sœur, cette église a été achevée sans problème majeur.
Le robuste clocher en briques abrite l'une des plus anciennes cloches de Flandres. Les habitants de Furnes appellent le vieil orgueil de leur ville "Het Bomtje". Cette cloche a été fondue dans la deuxième moitié du 14ème  siècle.
 

L'Eglise Sainte-Walburge
L'industrie drapière et le commerce avec l'Angleterre ont apporté une grande prospérité à la jeune capitale du florissant artisanat de Furnes aux 12ème et 13ème siècles. Mais pendant la Guerre de Cent Ans, cette ville a été durement touchée par la crise économique. On mesure les conséquences de ce déclin à l'Eglise Sainte-Walburge. Elle n'est que la moitié de ce qu'elle aurait dû être !
Les tours prévues du côté ouest n'ont jamais été achevées. L'église n'a pas non plus été terminée. Au début du siècle, une partie en style néogothique adapté a été ajoutée. Les ruines restaurées de la tour du parc donne une idée de l'ampleur du projet.
 

Le Pavillon espagnol
Au coin de la Grand-Place et de la Ooststraat fut construit au 15ème siècle l'ancien hôtel de ville. Deux siècles plus tard, ce  bâtiment gothique fut occupé par les officiers espagnols qui en firent leur quartier général. Leur garnison défendait la ville, tête de proue dans la lutte contre les Français.
Contrairement à la plupart des bâtiments de Furnes, cet Hôtel de ville date d'avant la domination espagnole. La partie en forme de tour de coin de la Noordstraat et de la Ooststraat est la plus ancienne. L'aile ajoutée avec ses hautes fenêtres donne une impression de grâce et de légèreté. Ce pavillon fait aujourd'hui office d'espace d'exposition.


La Landhuis
Au coin de la Grand-Place, en face de l'Hôtel de ville, se dresse la Landhuis. L'architecte a visiblement été inspiré par l'Hôtel de vile d'Anvers. Ancien siège de la "kasselrij" qui administrait les communes environnantes, elle abrita plus tard le tribunal. Aujourd'hui, les touristes y trouvent des informations sur la riche ville artistique.
Au-dessus de l'ancien bailliage se dresse un élégant beffroi. Le clocher à la charpente jaune est d'inspiration baroque. Même cette tour du 17ème siècle ne peut cacher l'Eglise Sainte-Walburge restée inachevée.
 

La procession des Pénitents
Depuis 1644, des centaines de pénitents traînent chaque année de lourdes croix à travers les rues de Furnes. Le personnage du Christ est le plus impressionnant, ployant sous une croix pesant 40 kg. Dans un habit monacal sombre, avec une coiffe rugueuse sur la tête, les pénitents suivent pieds nus le cortège de superbes chars, sur lesquels sont représentées des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament.
La procession est une preuve de l'influence espagnole sur la vie des habitants de Furnes, datant de l'époque où la garnison espagnole était cantonnée dans leur ville.
Le 26 juillet à 15h30, les porte-croix répondront à nouveau aux paroles de Jésus : "Que celui qui m'aide porte sa croix et me suive" .
 
 

Gilbert Eussen