Si
par inadvertance elle émet son avis ou énonce ne fusse
qu'une petite idée personnelle elle doit, comme en politique, en
référer d'abord à son autorité supérieure
(son homme), qui bien sûr se permet de s'approprier son avis ou son
idée.
Elle effectue comme un véritable bourreau du travail, les tâches ménagères, elle met un point d'honneur à remplacer les fusibles et elle s'investit dans d'autres activités de réparation, elle fait reluire toute la maisonnée. Elle refuse gentiment en évoquant diverses raisons, toutes les aides que son homme veut lui donner, mais dans la soirée elle sera coiffée, maquillée en un mot, tirée à quatre épingles. Toute la journée
elle est toujours de bonne humeur, elle trille comme un rossignol égayant
de son chant tout son entourage.
Elle trouve diverses excuses à son retour tardif du travail, de conférence, séminaire ou autres manifestations, dès lors elle ne se permet aucune remarque désobligeante, elle apaise ainsi tous les remords, elle estompe toutes les mauvaises raisons qui torturent notre conscience. Elle est tenue pour responsable de toutes les catastrophes prévisibles ou pas, surtout dans l'éducation des enfants, selon les circonstances défavorables cela devient "son fils", "sa fille", tandis que lorsque les conditions nous sont bienveillantes c'est mon fils ; c'est ma fille, il est de notoriété publique que nous ne commettons aucune bévue. En société
elle étale toutes ses connaissances qui selon elle, lui sont suggérées
par son compagnon et elle lui en abandonne la paternité.
Sa conversation est centrée sur sa vie, son home, ses enfants, les toilettes féminines et son "gigolo" mais toujours avec circonspection afin de ne pas égratigner certains jugements sur des acquis. Tout son maintien est empreint de respect envers les hommes et son Homme en particulier. |
|
|
Joseph
Emonts
|
|