L’EVOLUTION DE LA VIE DU PECHEUR

La profession a traversé une profonde mutation au cours de la décennie qui s’achève : réduction importante du nombre de pêcheurs, de celui des bateaux. Aujourd’hui, les entreprises de pêche sont de nouveau à flot mais le secteur reste fragile.
Le métier est dur, les reconversions pas toujours faciles à terre. Il faut maintenant pour durer, évoluer, un solide bagage théorique. Tout homme de mer qu’il soit patron, matelot, mécanicien doit pouvoir s’adapter aux nombreuses évolutions techniques, ça remue en mer et dans les lycées maritimes.
Près de la moitié des emplois de pêche en France se situent en Bretagne et Pays de la Loire.

DIFFERENTES SORTES DE PECHE

La pêche à pied des coquillages : elle est exercée le long du rivage, sans recours à une embarcation. Cette activité est en déclin.

La pêche côtière :

La production est loin de répondre aux besoins locaux, Elle comprend : sole, turbot, bar, dorades, crustacés, coquilles St Jacques. Sur la côte atlantique, la pêche à la sardine constitue une activité saisonnière de juin à septembre.

La pêche aux crustacés : est surtout pratiquée sur les côtes rocheuses à l’aide de nasses ou de casiers. Elle s’est également développée dans les eaux lointaines.

La pêche hauturière : s’opposant au cabotage, la pêche de haute mer est pratiquée jusqu’au large de l’Islande et représente la principale activité des grands ports. Le thon est pêché dans le golfe de Gascogne, le long des côtes africaines, entre le Portugal et les Açores. Une trentaine de grands thoniers-congélateurs armés à Concarneau sont basés en Afrique occidentale.

La grande pêche : elle désigne la pêche à la morue, pratiquée sur les bancs de Terre-Neuve, du Labrador et du Groenland. Elle fit autrefois la célébrité de Paimpol et de St Malo.

LA CRIEE

     La criée a lieu sur les ports de pêche, c'est le lieu de vente du poisson fraîchement déchargé. Le crieur, personne intermédiaire entre le pêcheur et l'acheteur, annonce l'espèce, le poids, la taille, et la quantité des lots. Les acheteurs, des commerçants grossistes appelés mareyeurs, réagissent en fonction de la conjoncture locale, des tonnages débarqués dans les autres ports, des quantités importées... Jadis ouvertes à tous, les criées sont de plus en plus réservées aux seuls professionnels.

L’OCEANOLOGIE - L’AQUACULTURE

L'affaiblissement de la pêche force les chercheurs à trouver sans cesse des solutions nouvelles. Bientôt, la pêche sera probablement relayée par l'aquaculture. Déjà, des fermes marines finistériennes élèvent avec succès le saumon et le turbot.

LA CONCHYLICULTURE

Les gastronomes savent que l'élevage des huîtres (ostréiculture) et des moules (mytiliculture) constitue une activité importante en Bretagne. Grande productrice d'huîtres plates (belons), la région a également développé ses parcs d'huîtres creuses (fines de Bretagne). Elle produit annuellement 30 000 tonnes d'huîtres creuses et 2 000 tonnes de plates, soit le quart de la production nationale.
Quant aux moules de bouchot, elles sont cultivées de la baie du Mont St Michel à la baie de St Brieuc, et dans l'estuaire  de la Vilaine.

LES ALGUES

La Bretagne est la principale zone littorale d’Europe pour le ramassage des algues. Celles-ci ont permis la création de l’atmosphère et sont essentielles à l’équilibre planétaire.
800 variétés ont été répertoriées à Roscoff, c’est la zone la plus riche de la planète en terme de biodiversité.
Depuis longtemps récoltées comme engrais, puis matières premières de l’industrie chimique, les différentes variétés d’algues se retrouvent maintenant dans : l’alimentation humaine, l’agriculture (engrais 100% naturel), l’alimentation animale (complément nutritionnel), la diététique (apportent oligo-éléments et vitamines), pharmacopée (entrent dans la composition de plus de cent médicaments), thalassothérapie (enveloppements), cosmétiques.

LES CONSERVERIES

C'est Fouquet ministre de Louis XIV qui encouragea la mise en baril des poissons, méthode qui supplanta peu à peu la salaison et le séchage. Au début confite dans l'huile, la sardine  a bénéficié du procédé mis au point en 1810 par Nicolas Appert pour être mise en conserve. Cette industrie, qui a beaucoup souffert de la concurrence des pays du Tiers-Monde, est principalement localisée en presqu'île de Quiberon et dans les ports de Douarnenez et Concarneau.

LES CHANTIERS NAVALS

Ce secteur sinistré depuis quelques années connaît avec les Chantiers de l'Atlantique à St-Nazaire un site d'envergure mondiale.
Capables de mettre en chantier des navires de 500.000 tonnes, ils se sont surtout tournés vers la production de porte-conteneurs, de plates-formes de forage et de navires de croisière. C'est du reste grâce à ce secteur de prestige qu'ils ont pu faire la preuve de leur dynamisme et de leur savoir-faire.

LES VIEUX GREEMENTS

Les vieux gréements étaient conçus à l’origine pour la pêche ou le cabotage. Le poids, la forme, la voilure de ces anciens bateaux en bois étaient adaptés aux conditions locales de pêche. On peut distinguer ainsi : chaloupes sardinières, bisquines cancalaises, dundees thoniers, loups, langoustiers, goélettes paimpolaises… Passion et obstination ont été indispensables pour réhabiliter ou reconstruire une partie de ce patrimoine.
Aujourd’hui, manœuvrés par des marins expérimentés, ces vieux gréements parcourent le long des côtes pour vivre un séminaire, une sortie, une détente.
On célèbre ces vieux gréements lors de rassemblements de voiliers traditionnels, comme celui de Brest, qui rassemble tous les 4 ans, les plus beaux vieux gréements bretons du monde entier.

LES GOEMONIERS

Les goémoniers sont des marins-pêcheurs spécialisés dans la récolte des algues.  Ce métier très ancien est une tradition de la côte nord du Finistère, région très riche en algues.
Les récoltants ramassent le goémon échoué sur les grèves ou partent en mer avec des bateaux équipés de "scoubidous",  moulinets motorisés qui arrachent les algues.
Le déchargement à lieu à Lanidult, le premier port goémonier d'Europe.

LES CORSAIRES

Pour devenir corsaire, il fallait que le Roi les désigne par lettre de marque.
Souvent, les corsaires étaient des anciens pêcheurs.
Parmi les corsaires SURCOUF en était assurément le Roi. Il est né à Saint Malo en 1773. D’autres corsaires célèbres :  Jean BART né à Dunkerque en 1650 et DUGUAY-TROUIN né à Saint-Malo en 1673.
Les pirates par contre étaient des bandits qui parcouraient les mers pour piller les autres navires. Ils n’avaient pas besoin de lettres de marque, ils ont semé la terreur sur les mers et parfois étaient bien vus des rois.

LA POLLUTION

La marée noire n’est pas quelque chose de fixe. Sa dynamique de propagation et sa durée dépendent de nombreux facteurs que l’on ne maîtrise pas toujours.
L’essentiel reste de s’en protéger en effectuant des contrôles réguliers et stricts sur les différents moyens qui acheminent les hydrocarbures d’un endroit à l’autre.
Il vaut mieux prévenir que guérir, car dans le cas des marées noires la guérison est toujours longue et laborieuse.
Il faut également rester très attentif aux différents signes qui trahissent la présence d’une pollution de ce type (oiseaux mazoutés, coquillages contaminés... ) et protéger au mieux ces écosystèmes marins.
Pour la catastrophe de l’ERIKA, qui frappa les côtes bretonnes fin de l’année 1999, les chiffres sont alarmants (plus de 65 000 oiseaux récupérés, et certains estiment que le nombre des victimes atteint le million d’individus) mais les écosystèmes se remettront peu à peu et récupéreront leur état initial.
Par contre il faudra du temps pour que cette marée disparaisse et pour que les espèces d’oiseaux marins se remettent de cette hécatombe.
C’est à l’homme qu’il revient de s’assurer qu’un tel événement ne se produise pas à nouveau.
Mais pourquoi les nappes de fioul flottant à la surface attirent-elles autant d’oiseaux?
Certains pensent que les nappes de fioul vues “ d’en haut ” ressemblent à des rochers, et que de nombreux oiseaux viennent s’y poser.
D’autres pensent que la masse noire trompe les oiseaux qui croient y voir l’ombre d’un banc de poissons et plongent dessus afin de capturer leur proie.
Enfin il est probable que les oiseaux plongent à proximité de ces plaques croyant qu’il s’agit là d’un tas d’algues et de détritus flottants souvent propices au regroupement de petits poissons.
  Véritable pépinière de marins la Bretagne est la région la plus maritime de France. Un proverbe dit que «les Bretons naissent avec de l'eau de mer autour des yeux et l'océan coule dans leurs veines dès les premiers jours».
On est aujourd'hui bien loin des premières courses qui opposaient des canots de pêche vers 1850.
Aussi la voile est-elle ici plus qu’un sport, c’est une seconde nature, un élément à la fois indissociable du paysage et un art de vivre qui confine pour beaucoup à la passion.


Tous les grands marins ne sont pas bretons quoiqu'ils le soient tous un peu, tellement la Bretagne incarne la mer. Les plus célèbres sont Bernard Moitessier, Yves Le Toumelin et Éric Tabarly, l'idole des houles, malheureusement disparu  au large du pays de Galles juin 98.
Il laisse un souvenir impérissable et un sillage où navigue cette pépinière de marins formés à ses côtés : Olivier de Kersauzon, Marc Pajot, Philippe Poupon, Jean Le Cam, Alain Thébault, Yves Parlier.
Les nouvelles «formules 1» de la mer utilisent désormais desmatériaux performants à haute 
résistance tels le spectra, le kevlar ou le titane.
Elles sont barrées par de véritables vedettes qui ont pour nom Florence Arthaud, Isabelle Autissier, Frank Camas, Alain Gautier, Paul Vatine, Laurent Bourgnon ou Loïck Peyron. Les disparitions d'Alain Colas, en 1978, de Loic Caradec en 1986, ou de Gerry Roufs, en 1997, sans parler de celle de Tabarly, nous ont à chaque fois rappelé combien la mer est dangereuse et à quel point ces sportifs de haut niveau exercent un métier très risqué pour assouvir leur amour de la mer.

Courses en solitaire ou par équipes et records de traversée animent le monde de la voile.

La plus célèbre est probablement la Route du Rhum, qui relie la pointe du Grouin à Pointe-à-Pitre; à bord de monocoques et multicoques. Elle a lieu tous les quatre ans (première édition en 1978, prochaine édition en 
2006) ; ses vainqueurs ont pour nom Michael Birch, Marc Pajot, Philippe Poupon et Laurent Bourgnon. 

D'autres courses ont soulevé l'enthousiasme des foules, par exemple : La Baule-Dakar, difficile: à cause de la traversée du golfe de Gascogne en automne ou Québec-St-Malo, à cause de ses baleines et ses icebergs ou encore Lorient - Les Bermudes - Lorient davantage connue sous le nom de Transat en double

La course du Figaro démarre en juillet d'un port breton, vendéen ou normand, tandis que la course de l'Europe fait étape dans les grands ports du Nord au Sud de l'Europe.

Il y a aussi la Route des Hortensias, une: course conviviale qui relie la Bretagne aux Acores ou le trophée Cutty Sark qui relie Aalborg à St Malo.

Après avoir été champion du monde motocycliste d’endurance, le Belge Patrick De Radigues participe à plusieurs courses dont le Vendée du Globe, tour du monde en solitaire et sans escale.