Konk-Kerné
surprend ses visiteurs.
Concarneau, croyez-moi, est un joyau.
Vous pourrez en admirer toutes ses facettes et ses feux, de loin, du haut
du balcon que forme le pont du Moros.
Ville
miracle ou une ville mirage.
Auguste Dupouy vantait la magnificence
orientale, byzantine, vénitienne... de Concarneau. Doux pays entre
l'Odet et l'Aven dont les vallons verdoyants mènent à la
mer. Le paysage, avec sa végétation à demi exotique,
par sa variété, sa souplesse et ses couleurs est baigné
de poésie.
Pendant très longtemps, Concarneau
ne fut que sa Ville Close. Celle-ci vue du ciel forme un îlot irrégulier
d'environ 350 m de long se présentant sous la forme d'un croissant
mystérieusement posé sur le bleu de la mer. A l'une des extrémités
du croissant, la ville nouvelle et à l'autre extrémité
l'avant port du troisième port de pêche de France. Depuis
1990, on cherche à redonner à la Ville Close son aspect
strictement militaire soit une alternance de pavés et de planchers
en bois sur les ponts et le dégagement de l'ancienne douve.
La ville close
La Ville Close est le berceau historique
de la cité. Les remparts qui la protégent est le monument
historique le plus visité en Bretagne.
Ce site pittoresque est relié
à la terre par deux ponts, ses ruelles étroites invitent
à la flânerie.
Les deux ponts pavés séparés
par une barbacane, autrefois ponts levis, conduisent à la porte
principale gardée par le beffroi qui supporte une horloge. Ce beffroi
fut construit pour remplacer l'ancien poste de garde.
Passé
la voûte de la porte principale on arrive dans une cour intérieure
ceinturée de hautes murailles. En face se situe la maison du Gouverneur
(cet ancien château à colombages est l'une des plus anciennes
maison de la ville).
Elle communique avec un gros bastion,
la tour du major, appelée aussi "Tour à munitions" ou "Tour
de la duchesse Anne". Au centre de la place, un gracieux petit puits provient
du château de kériolet.
À la base du mur voisin,
une série de cavités témoignent de l'existence d'une
ancienne industrie de presses à sardines. En effet avant l'invention
de la boîte métallique, les sardines étaient conservées
dans des barils, sommairement pressées à l'aide de barres
de bois engagées dans un mur.
C'est le duc Jean II qui, vers 1285,
aurait fait entourer la ville d'une première enceinte murale remplaçant
ainsi les antiques palissades de bois, dominées par le donjon primitif
du petit-Château.
C'est en 1451, après trente
ans d'occupation anglaise, que les murailles sont reconstruites par
le duc Pierre II qui ordonna en outre le renforcement des défenses.
Ces travaux seront achevés en 1476, date à laquelle Concarneau
a désormais des remparts exemplaires
Place de la Croix
Au
départ de la corniche, se trouve la place de la Croix. On y trouve
l'immuable petite chapelle appelée "Notre Dame de Bon Secours" ou
"Chapelle de la croix".
Voici sans doute la plus petite
chapelle du pays, mais aussi la plus fréquentée, surtout
pendant la saison estivale. Tout comme elle le calvaire dressé à
ses côté pourrait dater du 15e siècle. Sa cloche
fut baptisée en 1854 en l'absence de son parrain, le frère
de Napoléon 1er (Jérôme Bonaparte)
.
La Corniche
En 1801 la région de Concarneau
était très prisée par les visiteurs qui venaient y
trouver un brin d'exotisme. On aménagea donc une "promenade publique"
qui partait de la chapelle de la Croix. En ce temps là, des bourgeoises
en robe d'organdi, souliers vernis et ombrelles s'y sont promenées.
De nos jours, elles ont été remplacées par des touristes
en bermuda et en baskets. |