La faïence

Origines :
C'est au début du 15e siècle que la faïence commence à être fabriquée en Europe.Ce sont les Persans via les Arabes qui nous ont transmis cette découverte.La faïence se différencie du grès vernissé par l'enduit (émail stannifère) dont on recouvre les pièces et qui leur donne la couche blanche. La première cuisson s'appelle "le dégourdi". Le décor est soit posé directement sur l'objet, puis le tout est recuit à 850°, c'est le "grand feu". Soit l'objet est recouvert d'émail et cuit, le décor est posé et le, tout est recuit, c'est le "petit feu".

Au 16eme, les premières pièces sont .réalisées en Bretagne.

La faïence en Bretagne.
Quimper est le centre de la faïence en Bretagne. Cette industrie assure le rayonnement de la ville de par le monde. Le centre faïencier de Quimper est le dernier des grands centres français encore en activité. La tradition y est perpétuée depuis trois siècles Les techniques de décoration ont cependant peu évolué. La palette de couleurs nivernaises ajoutée à  celle de Rouen., nous donne les cinq couleurs de base du Quimper : le bleu, le vert, le rouge, le jaune et le violet de manganèseTandis que le mélange des deux styles a donné ce que l'on nomme :
le "Quimper populaire"

Le travail du bois 

Le mobilier domestique
Durant des siècles les artisans bretons ont répété les mêmes gestes, les modèles restant identiques.Lits clos, coffres, buffets, armoires, gaines d'horloges constituent la base du mobilier..Le lit clos (gwele kloz) 
En Bretagne, le lit-clos cumulait les fonctions de lit, d'armoire, de coffre et de banc. C'était le mobilier principal de la demeure. Le mobilier était, le plus souvent disposé en enfilade à l'opposé de la cheminée (Trustel)Devant le lit, se trouve le banc (tossel) qui sert à la fois de marche-pied pour grimper dans le lit (parfois à étages), mais aussi de coffre et de siège...

Selon une légende les lits clos ont été conçus pour se protéger des loups...

Mais en réalité ils protégeaient les tout petits des bêtes, surtout de la ferme, qui pénétraient dans la maisons. C'était une protection contre les porcs et les poules rapaces… "
Qu'il ait plus ou moins 2 m. de long sur 1,50m. de large ce lit est anti hygiénique. Faire ce lit est chose peu commode et on comprend donc qu'on s'abstienne de l'aérer, de le désinfecter. Il a tous les inconvénients possibles et il n'est pas un médecin qui ne demande sa disparition"Que de tuberculoses se sont transmises par le lit clos! Que de maladies 
contagieuses ! (rapport de M. Dujardin 1910) 
Le mobilier religieux
La poutre de gloire ou Tref
L’habitude de dresser un Tref à la séparation du chśur et de la nef, était fréquente au moyen âge, elle persista au 18e siècle mais fut abandonnée au 19e siècle. Sur cette poutre prenant appui sur les impostes de l’arc triomphal sont disposés un grand crucifix entouré de la Vierge et de St Jean. C’est la scène du calvaire. La plupart des Trefs en bois ont subsisté notamment dans les régions de chouannerie. Parfois elles sont soutenues par des poteaux, à cause du fléchissement, le Tref préfigure alors le Jubé.
La Dentelle

La broderie en Bretagne
Origine de la broderie
Avant la révolution de 1789, la broderie était un luxe réservé à la classe des privilégiés. 
En Bretagne, comme dans le reste de la France, les paysans portaient un costume de classe sociale, qui était strictement régi par des lois somptuaires. Ces lois réservaient aux nobles, aux bourgeois et au clergé, l’usage de certaines étoffes, des ornements précieux 

Au début du 20e siècle, en Bretagne, la raréfaction de la sardine est une catastrophe économique. L'introduction, en 1903, de la dentelle au crochet, dite d'Irlande, va atténuer cette crise en procurant une nouvelle source de revenus aux populations côtières. 
Les brodeuses
La plupart des brodeuses travaillent chez elles. En général, chaque brodeuse a sa spécialité : l’une va broder la bordure des collerettes, l’autre la coiffe, une autre fera les "jours". Elles sont payées à la pièce, ou au mètre, suivant le cas. C’est un travail long et minutieux. Aussi pour gagner plus, elles travaillent souvent fort tard dans la nuit.

Les matériaux et les techniques
Les coiffes (Coeffe)
Au début, les coiffes étaient toutes brodées sur du linon ou du coton, puis le tulle, l’organdi et le filet firent leur apparition. Les coiffes sont en général blanches, en broderie découpée, sauf pour le deuil, où des particularités apparaissent. 
Les différentes techniques 

Le picot 
L'origine du picot remonte au début du 20e siècle. Une religieuse a ramené cette technique d'Irlande. Dans le pays bigouden se crée une véritable petite industrie, chaque femme, chaque fillette, et même des garçons manient avec habilité le petit crochet.. Cette technique permet de réaliser des cols, des gants, des corsages… Certains points reviennent souvent : les clochettes, les " huit", la roue. Tous ces motifs sont faits séparément et reliés entre eux par un point de filet.La broderie anglaise Broderie ajourée réalisée au point de bourdon très fin. Cette technique s'emploie en général sur des toiles de coton et de lin blanches. Parfois l'utilisation de toiles et de fils de couleur est très prisée.
Le tulle brodé
Le tulle est employé en Bretagne pour broder les coiffes , les châles, les tabliers des communiantes, les robes de baptême, les robes de mariées, mais aussi les napperons 
Le filet brodé 
La technique est utilisée pour les filets de pêche. Mais aussi pour les coiffes.