Elle
arrive de loin, mais elle vient,
Attirée
par le bruit, puis s'enfuit,
Et
d'un trot aérien elle revient,
Voir
ces mouvements curieux; et les suit,
Comme
hypnotisée par les vagues.
De
chemins sinueux en zigzag,
Capturée,
échappée, décidée à présent,
A
aller droit devant en hennissant au vent,
Elle
fixe sans ciller, l'horizon bleu de la mer
Elle
oublie son passé et ses souvenirs amers.
Comme
pour la retenir,
Les
longues algues s'enroulent à ses pieds,
Comme
pour la prévenir,
Le
vent couvre sa robe d'embruns salés.
Le
sol mouvant aspire ses fers.
Mais
plus rien à présent ne pourra y faire,
Les
pensées voguent loin de cette voyageuse,
L'écume
emmêle déjà sa crinière soyeuse,
Seuls
resteront les pas éphémères,
De
cette jument qui aimait la mer.
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