Comment l’accepter !
Cette personne que nous connaissions
et aimions,
hier présente, aujourd’hui n’est
plus là.
Ainsi, autour de nous, des êtres
disparaissent,
tandis que d’autres naissent.
La roue tourne, dit-on,
une roue humaine de chair et de sang,
de vie et de mort.
Elle tourne si bien qu’il est facile
de s’y habituer.
Nous en prenons notre parti.
Que faire d’autre que se plier à
la fatalité ?
Et s’il n’y avait point de roue ?
Si nous n’étions pas prisonniers
de la fatalité ?
Si nous étions embarqués
vers une autre destinée,
hommes et femmes, parents et étrangers,
connus et inconnus ?
Alors la mort serait passage,
la rupture conduirait à une
communion,
la vie ne serait pas enlevée,
mais transformée.
Si la mort n’était pas la fin
mais un commencement,
la naissance à une nouvelle
vie.
Si celui qui est là, couché,
devait à nouveau se tenir debout.
Alors nous pourrions espérer.