Le calendrier lunaireLe calendrier chinois comme celui de nombreuses autres civilisations est à l'origine un calendrier lunaire. C'est-à-dire qu'il tient compte de la marche des deux grands régulateurs de la nature, le soleil et la lune ; et se base sur des règles essentiellement astronomiques : les lunaisons.
Chaque mois d'une année lunaire, longue de douze mois, débute par une nouvelle lune et dure vingt-neuf à trente jours. Les mois n'ont pas d'appellation particulière, ils sont désignés numériquement, en fonction de leur ordre d'apparition dans le temps. Certains mois toutefois, selon qu'ils comportent vingt-neuf ou trente jours, sont appelés « petit mois » ou « long mois ».L'ensemble des douze lunaisons totalise un nombre de trois cent cinquante quatre jours, auxquels il manque onze jours pour coïncider avec l'année solaire.
Le calendrier chinoisLa solution chinoise fut d'intercaler un mois supplémentaire tous les deux à trois ans, qui serait annoncé par l'almanach. Ce mois supplémentaire n'est pas inséré à la fin de l'année lunaire, c'est-à-dire qu'il ne constitue aucunement un treizième mois à proprement nommé. Il est intercalé entre deux autres mois, de sorte qu'il y ait deux sixième mois, ou deux troisièmes mois etc. De cette façon le solstice d'hiver tombe toujours dans le onzième mois, l'équinoxe de printemps dans le second, le solstice d'été dans le cinquième et l'équinoxe d'automne dans le huitième. Pour des considérations astrologiques, le système d'intercalation ne peut s'appliquer entre le douzième et le premier mois, ni dans une période durant laquelle le soleil passe d'un signe du zodiaque à un autre. Il en résulte un calendrier lunaire dont le premier jour de l'année fluctue d'une année à l'autre.
Fixation des dates
Avant la réforme du calendrier en 104 avant notre ère, certaines dynasties établissaient elles-mêmes le jour du nouvel An car la détermination du calendrier a toujours été une prérogative royale, jalousement gardée, qui supposait parfois des implications politiques. Sous les Zhou (1122 av. JC-256 ap. JC) il tombait au onzième mois cependant que d'autres états vassaux, utilisateurs de calendriers différents, l'avaient fixé à une toute autre date. Dès lors au moment de la réforme du calendrier, on établit que l'année commencerait à la première lune qui suivrait la sortie du soleil du dernier des trois signes hivernaux, le capricorne. Le jour de l'An tombe ainsi toujours entre le vingt-et-un janvier et le douze février (d'après le calendrier solaire).
Depuis cette première réforme, il y eut très peu de changements dans le calendrier, jusqu'à ce que la République de Chine ait définitivement adopté en 1912 le calendrier Grégorien. Dans le même temps, il fut décidé de donner au nouvel An le nom de fête du « printemps », de manière à différencier le nouvel An occidental avec le nouvel An chinois, puisque sa date de célébration resterait celle du nouvel An lunaire, qui ouvre précisément la saison printanière.
occidental |
chinois |
Tibet |
Bouddhique |
Islam |
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